lundi 17 décembre 2012

Vacances !!!

Bon ok, révisions plutôt. Mais j'ai décrété que ce soir j'étais en vacances et en révisions à partir de demain.


Après avoir magnifiquement terminé ce premier semestre à la fac par un CC (contrôle continu pour les intimes) planté en plein milieu de mon lundi après-midi comme un cheveu sur la soupe, il est temps de faire le bilan de ce premier semestre.


Pour toi pauvre lecteur égaré sur ce blog encore presque vide, je ré-explique.

Après deux ans passé dans "l'enfer des prépas" (mouhaha ! laissez-moi rire un bon coup et pourtant je sors d'une bonne prépa, bon de province, certes, mais réputée), j'ai passé les concours les doigts dans le nez  (si seulement), demandé et obtenu une "validation d'acquis" (après moult péripéties administratives, tu t'en doutes), pour finir par atterrir en L3 Maths (dans le but d'enseigner, tu suis oui ou zut ?).

Bref, ce premier semestre de L3 était donc aussi mon tout premier semestre à la fac. Ouh !


Reprenons donc l'histoire début septembre. Ayant obtenu ma validation d'acquis pendant l'été, je vais toute guillerette m'inscrire à l'université à l'heure à laquelle on m'a convoquée (après m'être fait promener toute la matinée dans le campus Sciences et Techniques par une amie qui a eu la bonté de me faire visiter (y compris les salles de géosciences dont je me fiche absolument totalement ayant arrêté tout ce qui ressemble à des SVT après mon bac mais c'était gentil quand même)).

En bonne étudiante sérieuse que je suis, si, si, je t'assure, j'ai tout ce qu'on m'a demandé dans mon sac. Tous les originaux : diplôme de bac, relevé de notes du-dit bac, cinq magnifiques bulletins de mes deux années de prépa etc.
Je me présente donc à l'accueil de la scolarité (ouverte seulement de 9h à midi autrement dit aux horaires les plus pratiques pour tout étudiant suivant les cours comme il faut, passons). Je ne sais même plus si on m'a dit "bonjour". Passons. On me demande nom, prénom, si c'est bien pour une L3 Maths, on me tire le portrait en vitesse, on me donne ma carte étudiant et zou ! Terminé.
Merci de m'avoir fait trimbaler les originaux-qu'il-ne-faut-surtout-pas-perdre-ni-donner-faites-en-des-photocopies pour rien (parce que oui, il était bien spécifier qu'il fallait absolument avoir les originaux).
Passons bis. On m'a donné un espèce de livret et basta !
Hmmm bien bien bien.

Le lendemain j'ai accès à mon intranet et je découvre qu'il faut choisir entre deux options ! Ah bon ?

Évidemment personne ne m'a rien dit. Retour donc à la scolarité (vive le réveil et l'heure et demie de transport pour y être aux horaires d'ouverture !). Une gentille dame m'explique ("ah bon ? Personne ne vous a rien dit quand vous vous êtes inscrite ?") et m'inscrit pour le premier semestre : Ouverture Professionnelle - Métiers de l'Enseignement.

Me voilà donc le 10 septembre, jour de la rentrée. Heureuse d'entamer une nouvelle vie après deux ans de prépa (parce que non, ce n'était certainement pas l'enfer, mais oui, deux ans ça me suffit), excitée à l'idée de découvrir ce monde inconnu qu'est l'université et un peu anxieuse aussi, il faut bien le dire.

La réunion de rentrée a duré vingt-cinq minutes donc dix-sept à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de ceux qui s'étaient inscrits en Ingénierie Mathématique dont la filière a fermé faute d'inscrits (et réduction des dépenses) et sept à se demander combien on était et si ce serait suffisant pour faire deux groupes de TD (toujours rapport aux réductions des budgets), reste une minute inutile.

S'ensuit une semaine avec uniquement des cours magistraux, les TD ne commencent que la semaine d'après.

Je passe sur les profs sinon j'en ai pour des heures, ce sera l'objet d'une autre pensée.

Chance, globalement mon emploi du temps est assez similaire d'une semaine à l'autre à part les salles, contrairement à ceux de certains de mes amis dans d'autres filières (ou comment essayer de voir le verre à moitié plein en se disant qu'il y a toujours pire).

*soupir*
J'ai découvert la joie des changements à la dernière minute (genre t'as vérifié la veille à 22h sur internet la salle du lendemain matin et le lendemain matin la salle a changé ! Trop bien !), des post-it indéchiffrable sur le panneau d'affichage (chance, mon amie me l'avait montré) et du décodage parce qu'écrire "Groupe 511-512 TD Probas du 18/10 Amphi 112" (au lieu de la salle 205) c'est vachement plus simple et vachement moins drôle que "Groupe 511-512 TD X5M0040 du 18/10 Amphi 112" surtout quand tu es à la bourre pour le cours d'après.

Oublions le fait que les salles 1 à 10 se situent au-dessus des salles 12 à 15, un étage plus haut que les salles 300 et des poussières donc deux étages plus haut que les salles 201 à 215 et trois étages au-dessus des 110 et compagnie. Oublions également que les salles 20 se trouvent sous la BU (soit à l'autre bout de la fac), les 30 et 40 dans un autre bâtiment et que certaines salles ont l'honneur d'avoir une lettre (i121, U5 ...).

Autant dire que pour la rigueur et l'ordre scientifique on repassera ou on ira voir du côté du campus Lettres, Langues, Histoire, Droit, Philo et compagnie.

J'avais beau m'y attendre en débarquant en L3, pour l'accueil chaleureux on repassera.

Je ne me suis pas privée de leur dire ce que j'en pensais quand ils ont envoyé une enquête par mail sur l'accueil des nouveaux étudiants, surtout que je suis loin d'être la seule à débarquer en troisième année (et donc à ne pas avoir droit à la visite et tout le blabla comme les premières années).

Passons sur les joies de l'administration qui te préviens une semaine avant les vacances que tu dois trouver un stage dans un établissement du secondaire qui doit se dérouler à une date fixée deux semaines après ces mêmes vacances.


Passons sur le manque totale de cohérence entre les différents cours (obligés de se farcir trois fois des rappels d'algèbre linéaire en dehors du cours d'algèbre parce que les profs ne sont pas fichus de communiquer entre eux et qu'ils ne savent jamais ce qu'on a vu ou pas).


Passons sur le fait qu'ils appliquent déjà des réformes en cours sur le programme ("alors ça du coup vous l'avez déjà fait en L2, ça c'est plus au programme de cette année...") et pour les prochaines années ("ben on sait pas comment ça va se passer, y aura peut-être deux sessions la même année et du coup vous après vous aurez un an de formation en alternance avec des stages"). Youpi ! Je suis la seule à trouver légèrement pertinent de repousser l'entrée en vigueur d'une réforme d'un an histoire de proposer quelque chose qui sera correctement construit et aura laissé le temps aux universités ou autres de s'organiser plutôt que de faire en même temps qu'on réfléchit ?


Je ne reviendrai pas ce soir sur les cours, les TD et les profs en eux-mêmes (trop déprimant).


Et cette absence totale d'esprit de groupe... On n'est pas une classe. Et pourtant en L3 surtout Maths on est moins que dans une classe de prépa mais entre ceux qui ne sont jamais là, ceux qui ne sont jamais là parce qu'ils bossent, les redoublants qui ne font que certains cours, ceux qui n'ont pas entièrement validé leur L2 et qui font L2-L3 en même temps etc, ça n'aide pas même si à mon avis le petit noyau dur qui reste devrait être plus soudé.


Après avoir passé sur tout ça, ben... Y reste plus grand chose à aborder pour aujourd'hui...


M'enfin, les joies de la fac quoi !


Bordel ! Où est passé l'organisation quasi-militaire de la prépa ? (en même temps, y zont pas le choix, y a pas assez de salles pour se permettre des fantaisies dans les emplois du temps) Où sont passés mes plannings de devoirs, de TP, mon khôlloscope et mon emploi du temps à l'année distribués dès la première semaine ? Où est passé cette ambiance de classe si soudée ?


Snif !


J'en regretterais presque la prépa ! Y a pas à dire, ça enlève une sacrée quantité de stress de ne pas se poser de questions existentielles sur ta p***** de salle de cours ! (note le presque quand même)


Parce que même si j'ai beaucoup d'heures de cours pour la fac (c'est pas moi qui l'ai dit, c'est les autres mais je pense pareil), ben c'est vachement bien de ne plus avoir devoir de quatre heures toutes les semaines (la fac, c'est maximum trois et encore, uniquement au moment des partiels), ni deux khôlles par semaine, et c'est vachement bien de pouvoir donner des cours particuliers et danser 5h (cours avec les petites compris) au lieu de 2 à côté !


Bref, tu l'auras compris. La fac et moi ça n'a pas été le coup de foudre et je doute que ce soit un jour le grand amour.


Mais bon, au moins, je continue mes bonnes habitudes prises en prépa : prendre le plus possible avec recul et humour.

Pas toujours simple mais tellement enrichissant.
Et puis qu'on y arrive, on se paye de franches marrades !
Et puis, c'est pour la bonne cause puisque c'est pour devenir "prof" !
Et puis y a tellement à raconter et à comparer avec la prépa !

Je me demande presque pourquoi j'ai envoyé un mail aux organisateurs du forum des formations (mon ancien lycée demande aux anciens élèves de venir parler avec les actuels élèves de leur parcours postbac) pour leur dire que contrairement à ce qu'ils avaient prévu pour moi, j'avais plutôt envie de parler de la prépa que d'être classée dans les formations universitaires.

M'enfin c'est pas comme si j'avais oublié de le préciser dans le mail que j'avais envoyé pour dire que oui, je venais mais pour parler prépa, et qu'ils m'avaient rien dit et que je l'avais découvert par hasard samedi quand un de mes élèves m'avait montré le planning qu'ils leur ont donné à eux, public, mais pas à nous autres, simples intervenants alors qu'ils ont déjà envoyé des mails groupés à tout le monde, hein ?
Franchement, qu'est-ce que j'irai raconter à ces pauvres lycéens alors que j'en découvre chaque jour des bonnes à l'université ? (ah bon, les calendriers d'examen ne sont pas affichés avec les emplois du temps par filière mais tous ensemble à l'autre bout de la fac ?)

Et puis, je vais aller faire dodo, parce que j'suis un peu fatiguée (c'est normal, c'est que le début des vacances) et que demain, j'suis plus en vacances mais en révisions, partiels à la rentrée et plantages aux CC obligent, et qu'en plus, j'ai perdu un peu mon humour en route. La fatigue, j'y peux rien.


Bonne nuit lecteur égaré !

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