mercredi 19 décembre 2012

Envols

Cette pensée-là, je l'ai écrite il y a quelques semaines. Le samedi 17 novembre pour être exacte. Je vous la mets telle quelle.
Parce que dans les moments de découragements, quand mes études ne m'intéressent plus et que les résultats ne vont pas, ce sont ces petits moments, ces souvenirs, qui me redonnent envie.
Quand rien ne va plus, j'y vais quand même. Parce que je sais qu'en sortant au plus tard quelques heures après, ça ira mieux.




Oui, c'est fatigant voire épuisant certaines fois.

Oui, parfois j'ai la flemme et je préférerais me blottir au chaud sous ma couette plutôt que d'y aller.

Mais bon...

Alors quand il a insisté pour qu'on fasse cours de 18h30 à 20h après sa réunion de délégués jeudi, j'y ai été.
Et j'ai tenté du mieux que je pouvais, malgré mon pauvre cerveau embrouillé par la fatigue de la journée et de la semaine, en répétant inlassablement, en essayant d'être la plus claire possible, en cherchant à reformuler encore et encore pour obtenir cette clarté, de lui faire toucher du bout des doigts, la puissance de la théorie des ensembles et des espaces vectoriels mais aussi l'abstraction qui va avec.

Et quand hier mue par un pressentiment j'ai regardé mon portable avant le dernier cours de la journée et que j'ai lu ce message comme quoi elle était malade (gastro fulgurante) et voulait savoir si j'accepterais de faire les deux cours des petites, j'ai dit oui sans la moindre hésitation. Tant pis si je ne rêvais que d'une chose depuis trois jours : dormir parce que j'étais crevée.
Avant de passer le cours préoccupée à y penser sans rien écouter...

Je suis partie en courant, arrivée juste à temps. J'ai rassuré les mamans, rassuré les petites, cherché la clef en vain. On ne l'avait pas.
Donc pas de musique. Elles allaient s'ennuyer, être intenables et moi dépassée.
Tant pis !

Je leur ai fait cours de danse sans musique.
Même chose avec le groupe suivant.
J'ai fait du mieux que j'ai pu.

Et rien que pour ces instants volés, tout ça en valait la peine.

Ces instants fugaces auxquels on ne prête pas attention sur le coup, qui nous tirent juste un sourire.

Et puis quand on y repense le soir allongé dans son lit, ce sont eux qui viennent à l'esprit en premier sans qu'on sache pourquoi.
C'est à ce moment-là qu'on prend conscience, qu'on se rend compte à quel point ils sont précieux, inestimables, rares et éphémères.

Cette petite phrase et cet air fasciné en regardant la feuille de brouillon dont je m'étais servie, aperçu du coin de l'oeil en rangeant mes affaires : "On peut faire tellement de choses avec les maths en fait !"

Quand je l'ai vue passer à côté de moi alors que je soutenais sa copine visiblement peu sûre d'elle, avec le sourire, parfaitement droite, à l'aise sur ses pointes alors que c'était la première fois qu'elle montait dessus.

Je n'ai rien fait, rien pu faire d'autre que sourire et hocher la tête sans vraiment relever.

En y repensant, j'en ai pleuré.

De joie, de fatigue sans doute un peu aussi vu mon état.

Deux instants de grâce en deux jours, un trésor !

Et puis, il y a leurs sourires, leurs rires, leurs petites phrases, leurs questions, leurs réflexions, ces étoiles dans leurs yeux, ces lumières qui s'allument dans leur regard quand ils ont compris ou enfin réussi, leur fierté...
Tous ces rires, leurs regards graves en m'écoutant expliquer pourquoi on ne leur faisait pas commencer les pointes trop tôt et leur approbation "Moi je trouve que vous avez raison de faire comme ça !", les questions inquiètes "Mais si on l'âge de passer dans les Bleues mais qu'on ne peut pas faire de pointes on est obligé de refaire une année en Fuschia ?" suivies d'un soupir de soulagement après une réponse rassurante, avant de retourner se chamailler avec leurs copines.
Toutes ces fausses récriminations, ces plaintes comme quoi elle trop mal à l'orteil, il est cassé, on se contente d'en rire un peu inquiète tout de même parce que contrairement à sa camarade, elle n'était visiblement pas à l'aise même si pour une première fois, il n'y a rien d'inquiétant, on tourne le dos, et quand on entend un "On en refera ?!" plein d'espoir, on se retourne pour voir des yeux suppliants, pleins d'espoir, qui n'attendent qu'un oui et un sourire pour se remplir d'étoiles et s'illuminer d'un sourire à leur tour.
Tous ces "Déjà !" au moment du salut à la fin des deux cours alors que seule et sans musique, on doute tellement d'avoir réussi, d'avoir bien fait.
Tous ces petits riens qu'on remarque pourtant plus et qui illuminent une journée.

J'ai accompagné sa découverte des vraies maths et leurs premiers pas sur pointes.

J'ai plus simplement été là, été témoin d'une part de leur enfance ou de leur apprentissage, fait partie de leur vie quelques heures et essayé de leur apporter ce que je savais, de leur donné tout ce que j'avais, tout ce que je pouvais leur donner à ce moment-là.

C'était un peu la même chose avec l'animation cet été. Je me rends compte que j'ai finalement peu parlé de mon mois de juillet. Trop de choses à la fois sans doute.

Leur envol dont je ne suis que le témoin, mon envol personnel un peu aussi.

Notre envol...

C'est fatigant, épuisant même, mais bordel qu'est-ce que j'aime ça !!!

Coucou, c'est moi !

Après avoir (enfin !) fini les cours lundi soir, je me suis précipitée à la danse.

Le lundi et le mercredi matin, ma prof adorée donne des cours dans l'association où j'ai commencé dans une salle à dix minutes à pieds de chez moi.
Le reste du temps, c'est à l'association où je suis maintenant dans la grande ville à côté (j'ai changé en début de troisième pour des raisons d'âge, j'étais de loin la plus vieille et les autres plus vieilles étaient toutes parties), toujours avec la même prof.

Lundi soir donc, j'ai enfilé collant et justaucorps, fourré dans mon sac jupette et chaussons et zou !
Pas grand chose à raconter sur ce cours-ci (des 9-11 ans).
Elles étaient contentes de me voir, je m'étais un peu occupée d'elles l'année dernière quelques cours, pendant la répétition générale et le spectacle. J'ai même fait un mini-morceau sur scène avec elles à la demande de ma prof (je me suis mise en justaucorps et j'ai fait trois quatre diagonales sur pointes avec elles).
Elles ont toutes pour les anciennes parce qu'il y a forcément quelques nouvelles et même cette année un nouveau, bien progressé sur pointes même si c'était le dernier cours avant les vacances et qu'ils étaient tous visiblement fatigués.

Visiblement, le cours d'ado jazz d'après ne s'est pas beaucoup amélioré. Quand ma prof parle il y en a au maximum quatre qui l'écoute (sur quinze, ça ne fait pas beaucoup) ! À cet âge-là pour une activité comme la danse, ce ne sont pas les parents qui forcent et à chaque fois je me demande pourquoi elles ont choisi de s'inscrire, pourquoi elles viennent, et si elles viennent pourquoi elles ne font pas preuve d'un minimum de respect. Passons.

Là où c'était plus drôle, c'était hier soir !
L'année dernière, le mardi après-midi, après un devoir de quatre heures, je partais en courant retrouver mes chipies à la danse une demi-heure avant mon propre cours.
Ces chipies-là, actuellement 8 ans et des poussières, je m'en suis occupée toute l'année dernière, voire même un peu l'année encore avant, je leur ai fait cours une ou deux fois et j'étais responsable de leur groupe pendant le pique-nique le jour de la répétition générale et du spectacle au mois de juin.
Autant dire que je les connais par coeur ! J'aurais presque pu deviner à l'avance ce qu'elles allaient me dire.

Hier donc.
J'arrive tranquillement à l'heure. Je passe devant la porte entrouverte des vestiaires en disant bonsoir aux mamans qui sont là...
-Théanooo !!!!
Surchargée de petites je suis. Heureusement qu'elles ne sont pas encore toutes arrivées !
Et c'est parti !
-T'as vu on a changé de couleur ! (de justaucorps, chaque groupe à sa propre couleur)
Je les laisse se changer pendant que je vais dire bonjour à ma prof.
Elles arrivent dans la salle et jouent en attendant les dernières. Certaines trop pressées de jouer avec les copines passent devant sans me voir (pfff !) avant de se précipiter quand une copine signale ma présence.

-T'as toujours ton collier ?
Celle-là, j'étais sûre qu'on me la poserait. Un pendentif en forme de danseuse que je porte quasiment tout le temps et qui visiblement a fait forte impression sur une des chipies, à chaque fois elle me pose la question.
-Mais oui, regarde.
-Ah  !
Pfuit ! Plus personne ! Elle est repartie jouer.

Le cours commence, elles me montrent ce qu'elles ont appris.
-Et après les vacances tu reviendras tout le temps comme avant ?! (plein d'espoir)
-Non, je ne pense pas.
-Théano aussi elle va à l'école tu sais. Et elle ne choisit pas son emploi du temps.
-Oooh... (déçue)

-T'es de quelle couleur maintenant ?
-Noir.
-Ouah ! Trop beau !
Moui... Tu disais aussi que j'étais "trop belle" en énorme canari jaune pétant alors tu m'excuseras si je me fie moyennement à ton sens esthétique cocotte...
(ne jamais se fier au sens esthétique des petites avant au moins 10 ans, tu seras de toute façon "trop belle !", si tu veux un avis objectif, va voir les 12-13 et on en reparle après qu'elles t'aient lancé un regard sceptico-sceptique sans trop rien dire de peur de te vexer avant de lâcher du bout des lèvres que quand même, t'es un peu ridicule comme ça, ou tes propres amis qui ne peuvent s'empêcher d'avoir un fou rire en te voyant passer)

-Mais t'es toujours à L.F. !?
-Oui mais le vendredi soir !
-Ah ouf !
-Tu croyais vraiment qu'elle allait pouvoir nous quitter comme ça ? (prof morte de rire qui sait bien que j'en suis incapable)
-Ah bah non hein ! Tu nous quittes pas !!! (indignée)
-Mais non, mais non.

Pendant qu'elles s'étirent tout doucement, je passe corriger quelques mauvaises positions (elles s'étirent toutes seules, on ne force jamais, on corrige juste pour qu'elles ne se fassent pas mal).
Évidemment, à partir du moment où j'en ai aidé une, il faut que je les aide toutes et que je confirme à toutes que c'est bien.

Fin du cours.

-Mais t'as les cheveux longs maintenant !
-Aussi longs que l'année dernière tu sais, sauf que je les attachais toujours en chignon (principalement pour éviter de les reprendre dans la figure quand j'enchaîne des tours et parce que ça tient moins chaud)
-Ah bon !? Mais ils sont quand même plus longs !
-T'as trop de chances d'avoir les cheveux bouclés !
Huit ans et déjà insatisfaite de sa chevelure...


Ah ces chipies !

lundi 17 décembre 2012

Vacances !!!

Bon ok, révisions plutôt. Mais j'ai décrété que ce soir j'étais en vacances et en révisions à partir de demain.


Après avoir magnifiquement terminé ce premier semestre à la fac par un CC (contrôle continu pour les intimes) planté en plein milieu de mon lundi après-midi comme un cheveu sur la soupe, il est temps de faire le bilan de ce premier semestre.


Pour toi pauvre lecteur égaré sur ce blog encore presque vide, je ré-explique.

Après deux ans passé dans "l'enfer des prépas" (mouhaha ! laissez-moi rire un bon coup et pourtant je sors d'une bonne prépa, bon de province, certes, mais réputée), j'ai passé les concours les doigts dans le nez  (si seulement), demandé et obtenu une "validation d'acquis" (après moult péripéties administratives, tu t'en doutes), pour finir par atterrir en L3 Maths (dans le but d'enseigner, tu suis oui ou zut ?).

Bref, ce premier semestre de L3 était donc aussi mon tout premier semestre à la fac. Ouh !


Reprenons donc l'histoire début septembre. Ayant obtenu ma validation d'acquis pendant l'été, je vais toute guillerette m'inscrire à l'université à l'heure à laquelle on m'a convoquée (après m'être fait promener toute la matinée dans le campus Sciences et Techniques par une amie qui a eu la bonté de me faire visiter (y compris les salles de géosciences dont je me fiche absolument totalement ayant arrêté tout ce qui ressemble à des SVT après mon bac mais c'était gentil quand même)).

En bonne étudiante sérieuse que je suis, si, si, je t'assure, j'ai tout ce qu'on m'a demandé dans mon sac. Tous les originaux : diplôme de bac, relevé de notes du-dit bac, cinq magnifiques bulletins de mes deux années de prépa etc.
Je me présente donc à l'accueil de la scolarité (ouverte seulement de 9h à midi autrement dit aux horaires les plus pratiques pour tout étudiant suivant les cours comme il faut, passons). Je ne sais même plus si on m'a dit "bonjour". Passons. On me demande nom, prénom, si c'est bien pour une L3 Maths, on me tire le portrait en vitesse, on me donne ma carte étudiant et zou ! Terminé.
Merci de m'avoir fait trimbaler les originaux-qu'il-ne-faut-surtout-pas-perdre-ni-donner-faites-en-des-photocopies pour rien (parce que oui, il était bien spécifier qu'il fallait absolument avoir les originaux).
Passons bis. On m'a donné un espèce de livret et basta !
Hmmm bien bien bien.

Le lendemain j'ai accès à mon intranet et je découvre qu'il faut choisir entre deux options ! Ah bon ?

Évidemment personne ne m'a rien dit. Retour donc à la scolarité (vive le réveil et l'heure et demie de transport pour y être aux horaires d'ouverture !). Une gentille dame m'explique ("ah bon ? Personne ne vous a rien dit quand vous vous êtes inscrite ?") et m'inscrit pour le premier semestre : Ouverture Professionnelle - Métiers de l'Enseignement.

Me voilà donc le 10 septembre, jour de la rentrée. Heureuse d'entamer une nouvelle vie après deux ans de prépa (parce que non, ce n'était certainement pas l'enfer, mais oui, deux ans ça me suffit), excitée à l'idée de découvrir ce monde inconnu qu'est l'université et un peu anxieuse aussi, il faut bien le dire.

La réunion de rentrée a duré vingt-cinq minutes donc dix-sept à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de ceux qui s'étaient inscrits en Ingénierie Mathématique dont la filière a fermé faute d'inscrits (et réduction des dépenses) et sept à se demander combien on était et si ce serait suffisant pour faire deux groupes de TD (toujours rapport aux réductions des budgets), reste une minute inutile.

S'ensuit une semaine avec uniquement des cours magistraux, les TD ne commencent que la semaine d'après.

Je passe sur les profs sinon j'en ai pour des heures, ce sera l'objet d'une autre pensée.

Chance, globalement mon emploi du temps est assez similaire d'une semaine à l'autre à part les salles, contrairement à ceux de certains de mes amis dans d'autres filières (ou comment essayer de voir le verre à moitié plein en se disant qu'il y a toujours pire).

*soupir*
J'ai découvert la joie des changements à la dernière minute (genre t'as vérifié la veille à 22h sur internet la salle du lendemain matin et le lendemain matin la salle a changé ! Trop bien !), des post-it indéchiffrable sur le panneau d'affichage (chance, mon amie me l'avait montré) et du décodage parce qu'écrire "Groupe 511-512 TD Probas du 18/10 Amphi 112" (au lieu de la salle 205) c'est vachement plus simple et vachement moins drôle que "Groupe 511-512 TD X5M0040 du 18/10 Amphi 112" surtout quand tu es à la bourre pour le cours d'après.

Oublions le fait que les salles 1 à 10 se situent au-dessus des salles 12 à 15, un étage plus haut que les salles 300 et des poussières donc deux étages plus haut que les salles 201 à 215 et trois étages au-dessus des 110 et compagnie. Oublions également que les salles 20 se trouvent sous la BU (soit à l'autre bout de la fac), les 30 et 40 dans un autre bâtiment et que certaines salles ont l'honneur d'avoir une lettre (i121, U5 ...).

Autant dire que pour la rigueur et l'ordre scientifique on repassera ou on ira voir du côté du campus Lettres, Langues, Histoire, Droit, Philo et compagnie.

J'avais beau m'y attendre en débarquant en L3, pour l'accueil chaleureux on repassera.

Je ne me suis pas privée de leur dire ce que j'en pensais quand ils ont envoyé une enquête par mail sur l'accueil des nouveaux étudiants, surtout que je suis loin d'être la seule à débarquer en troisième année (et donc à ne pas avoir droit à la visite et tout le blabla comme les premières années).

Passons sur les joies de l'administration qui te préviens une semaine avant les vacances que tu dois trouver un stage dans un établissement du secondaire qui doit se dérouler à une date fixée deux semaines après ces mêmes vacances.


Passons sur le manque totale de cohérence entre les différents cours (obligés de se farcir trois fois des rappels d'algèbre linéaire en dehors du cours d'algèbre parce que les profs ne sont pas fichus de communiquer entre eux et qu'ils ne savent jamais ce qu'on a vu ou pas).


Passons sur le fait qu'ils appliquent déjà des réformes en cours sur le programme ("alors ça du coup vous l'avez déjà fait en L2, ça c'est plus au programme de cette année...") et pour les prochaines années ("ben on sait pas comment ça va se passer, y aura peut-être deux sessions la même année et du coup vous après vous aurez un an de formation en alternance avec des stages"). Youpi ! Je suis la seule à trouver légèrement pertinent de repousser l'entrée en vigueur d'une réforme d'un an histoire de proposer quelque chose qui sera correctement construit et aura laissé le temps aux universités ou autres de s'organiser plutôt que de faire en même temps qu'on réfléchit ?


Je ne reviendrai pas ce soir sur les cours, les TD et les profs en eux-mêmes (trop déprimant).


Et cette absence totale d'esprit de groupe... On n'est pas une classe. Et pourtant en L3 surtout Maths on est moins que dans une classe de prépa mais entre ceux qui ne sont jamais là, ceux qui ne sont jamais là parce qu'ils bossent, les redoublants qui ne font que certains cours, ceux qui n'ont pas entièrement validé leur L2 et qui font L2-L3 en même temps etc, ça n'aide pas même si à mon avis le petit noyau dur qui reste devrait être plus soudé.


Après avoir passé sur tout ça, ben... Y reste plus grand chose à aborder pour aujourd'hui...


M'enfin, les joies de la fac quoi !


Bordel ! Où est passé l'organisation quasi-militaire de la prépa ? (en même temps, y zont pas le choix, y a pas assez de salles pour se permettre des fantaisies dans les emplois du temps) Où sont passés mes plannings de devoirs, de TP, mon khôlloscope et mon emploi du temps à l'année distribués dès la première semaine ? Où est passé cette ambiance de classe si soudée ?


Snif !


J'en regretterais presque la prépa ! Y a pas à dire, ça enlève une sacrée quantité de stress de ne pas se poser de questions existentielles sur ta p***** de salle de cours ! (note le presque quand même)


Parce que même si j'ai beaucoup d'heures de cours pour la fac (c'est pas moi qui l'ai dit, c'est les autres mais je pense pareil), ben c'est vachement bien de ne plus avoir devoir de quatre heures toutes les semaines (la fac, c'est maximum trois et encore, uniquement au moment des partiels), ni deux khôlles par semaine, et c'est vachement bien de pouvoir donner des cours particuliers et danser 5h (cours avec les petites compris) au lieu de 2 à côté !


Bref, tu l'auras compris. La fac et moi ça n'a pas été le coup de foudre et je doute que ce soit un jour le grand amour.


Mais bon, au moins, je continue mes bonnes habitudes prises en prépa : prendre le plus possible avec recul et humour.

Pas toujours simple mais tellement enrichissant.
Et puis qu'on y arrive, on se paye de franches marrades !
Et puis, c'est pour la bonne cause puisque c'est pour devenir "prof" !
Et puis y a tellement à raconter et à comparer avec la prépa !

Je me demande presque pourquoi j'ai envoyé un mail aux organisateurs du forum des formations (mon ancien lycée demande aux anciens élèves de venir parler avec les actuels élèves de leur parcours postbac) pour leur dire que contrairement à ce qu'ils avaient prévu pour moi, j'avais plutôt envie de parler de la prépa que d'être classée dans les formations universitaires.

M'enfin c'est pas comme si j'avais oublié de le préciser dans le mail que j'avais envoyé pour dire que oui, je venais mais pour parler prépa, et qu'ils m'avaient rien dit et que je l'avais découvert par hasard samedi quand un de mes élèves m'avait montré le planning qu'ils leur ont donné à eux, public, mais pas à nous autres, simples intervenants alors qu'ils ont déjà envoyé des mails groupés à tout le monde, hein ?
Franchement, qu'est-ce que j'irai raconter à ces pauvres lycéens alors que j'en découvre chaque jour des bonnes à l'université ? (ah bon, les calendriers d'examen ne sont pas affichés avec les emplois du temps par filière mais tous ensemble à l'autre bout de la fac ?)

Et puis, je vais aller faire dodo, parce que j'suis un peu fatiguée (c'est normal, c'est que le début des vacances) et que demain, j'suis plus en vacances mais en révisions, partiels à la rentrée et plantages aux CC obligent, et qu'en plus, j'ai perdu un peu mon humour en route. La fatigue, j'y peux rien.


Bonne nuit lecteur égaré !

dimanche 16 décembre 2012

Théa-qui ?

Théan0, comme la femme de Pythagore, l'une des première mathématiciennes connues, mais avec un zéro à la place du "o". D'habitude, j'ai horreur de remplacer les lettres par des chiffres (sauf quand ce sont des messages codés évidemment), mais le zéro c'est quand même une invention exceptionnelle, tout mathématicien le sait bien.

Même pas un cinquième de siècle (dans un peu plus de six mois seulement), étudiante en L3 Maths (troisième année de licence) après deux ans de prépa maths sup-maths spé, et communément considérée comme une future prof de maths.

J'ai toujours voulu enseigner. Certains appellent ça une vocation. Pour moi, c'est simplement une évidence.
Après tout, Pythagore dit bien "Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant."
Enfin, il paraît qu'il a dit ça...
Vu le peu de choses qu'on sait à son sujet lui attribuer des citations me semble légèrement exagéré, passons.

N'allez pas croire que j'idéalise le métier d'enseignant(e). Je sais pertinemment à quoi m'attendre trop bien peut-être même.
Au vu de mon caractère, ce sera sans doute la plus belle connerie de ma vie. On en reparlera en temps et en heure.

En attendant d'être diplômée et catapultée dans un lycée paumé devant une classe de trente-cinq adolescents boutonneux peu ou pas intéressés par ce que j'ai à leur raconter, j'ai décidé de mettre le bout de mon nez dans ce milieu.

Diplômée BAFA depuis peu (après deux ans de galères administratives, yes !), je suis animatrice l'été (rien que ça, il y a des tonnes de choses à raconter).

Passionnée de danse classique depuis presque quinze ans, voilà un an et demi que je participe beaucoup à la vie de l'association où je danse (ouaip, vous avez bien compté, j'ai fait ça en parallèle toute ma deuxième année de prépa, complètement folle je suis).
J'aide pour l'organisation du spectacle de fin d'année (et croyez-moi avec près de 150 danseurs dont les trois-quarts ne sont pas autonomes, ce n'est pas une sinécure !), j'aide pendant certains cours avec les petites (en classique, ça va de même pas 4 ans à beaucoup) et au besoin je remplace ma prof que ce soit de manière prévue et organisée parce qu'elle a une formation et qu'à un mois du spectacle, laisser les plus jeunes un mois sans répétitions à cause des vacances c'est la catastrophe assurée, ou au pied levé parce qu'elle est atteinte d'une gastro fulgurante.
L'année dernière, j'aidais tous les mardis avec le cours des 7 ans et occasionnellement le reste du temps.
Depuis septembre, c'est le vendredi. J'aide avec le cours des 9-10 ans puis celui des 11-12 ans qui pour beaucoup débutent les pointes cette année.
Là aussi, il y a beaucoup à raconter.

Enfin, depuis septembre, je donne des cours particuliers de maths et occasionnellement de physique (parce que maths sup-maths spé c'est l'ancien nom et qu'en réalité j'ai fait quasiment autant de maths que de physique jusqu'à cette année).
Une seconde, un première S, une première STMG, deux terminales S et en cas d'appel au secours un deuxième première S et un troisième terminale S.

Le tout en parallèle de mes études évidemment.

J'ai toujours envie de raconter mes aventures parce que s'occuper d'enfants et d'adolescents ce n'est jamais monotone mais toujours plein de surprises.

Ce blog est là pour ça, mais aussi pour réagir sur ma vie quotidienne d'étudiante, mes coups de gueule, mes coups de coeur, mes réflexions sur l'enseignement et l'éducation en générale et si j'ai le temps et le courage, un peu de partage sur les mathématiques.

Bref ce qui me tient à coeur.

La compagnie ? Tous ceux que je croise tous les jours : ma famille, mes amis, mes camarades de classe,mes collègues animateurs, mes profs, mes élèves, mes chipies des cours de danse, mes monstres du centre de loisirs cet été...

Je n'ai pas l'intention de mâcher mes mots, mais je suis assez ouverte d'esprit, du moins je crois, alors n'hésitez pas à laisser vos propres pensées pour enrichir la mienne !